2011

Continuing Uncertainties: Forced Marriage as a Crime Against Humanity

by Jennifer Del Vecchio

View/download paper

Abstract:

On 22 February 2008, the Appeals Chamber of the Special Court for Sierra Leone (SCSL) delivered its judgment in the Armed Forces Revolutionary Council (AFRC) case. This decision stands out as unique for setting significant precedent in the development of gender-based crimes in international criminal law by holding forced marriage to be a crime against humanity under the “other inhumane acts” category contained in Article 2(i) of the Statute of the Special Court for Sierra Leone. Although this recognition of forced marriage signifies the SCSL’s commitment to actively prosecute gender-based crimes, and may further set persuasive precedent for other international adjudicative bodies, there remain certain elements of this crime that, despite the Appeals Chamber’s decision, are unsettled and unclear. The purpose of this paper is to raise, explore, and assess these pressing questions. In the first part of the paper, the author raises three questions concerning the technical elements of the crime of forced marriage. Namely, the author asks: whether forced marriage violates the principle, nullem crimen sine lege; whether forced marriage is an adequately specific and distinct crime to be prosecuted separately from previously enumerated crimes; and finally, whether the definition of forced marriage requires a nexus to armed conflict. The second part of the paper raises questions relating to the implications of defining this crime using the label, marriage. Specifically, the author asks whether this label invokes existing connotations in relation to culture, gender, sexual orientation, and age, and whether these connotations may affect the application of this crime to new contexts. The author concludes that, without addressing these continuing uncertainties in the definition of forced marriage, the force of the precedent provided by the AFRC case is potentially insufficient to prosecute future instances of forced marriages in contexts outside of Sierra Leone, thereby failing to provide justice for all victims of forced marriage worldwide.

Keywords: Sierra Leone; force marriage; crimes against humanity; gender-based violence

Revised version published in Women, Gender & the Law eJournal in 2011

Résumé:

Le 22 février 2008, la Cour d’appel du Tribunal Spécial pour la Sierra Leone (TSSL) a livré son jugement dans le cadre de l’affaire du Conseil Révolutionnaire des Forces Armées (CRFA). Cette décision est unique, créant ainsi un précédent dans le développement du droit criminel international concernant les crimes fondées sur le sexe, en énoncant que le mariage forcé est un crime contre l’humanité sous la catégorie “autres actes inhumains” de l?Article 2(i) du Statut du Tribunal Spécial de Sierra Leone. Même si cette reconnaissance du mariage forcé illustre l’engagement du TSSL à poursuivre activement les crimes fondées sur le sexe et peut également servir de précédent pour d’autres instances internationales, certains éléments de ce crime, malgré la décision de la Cour d’appel, demeurent vagues et non définis.

L’objectif de cet article est de préciser, d’explorer et d’analyser certaines questions fondamentales de cette décision et de la notion de mariage forcé. Premièrement, l’auteur analyse trois questions concernant les éléments techniques du mariage forcé. Plus précisément, l’auteur discute si le mariage forcé viole le principe, nullem crimen sine lege; si le mariage forcé est un crime suffisamment spécifique et distinct pour être poursuivi séparément d’autres crimes déjà énumérés ; et finalement si la définition du mariage forcé est constitutive du nexus d’un conflit armé. Deuxièmement, ce texte explore les implications de la définition du crime en utilisant la notion de mariage. En fait, l’auteur questionne l’usage de la notion de mariage en relation avec une idée précise de culture, genre, orientation sexuelle, âge et explore l’effet de ces connotations sur l’application potentielle de ce crime dans d’autres contextes. Finalement, l’auteur conclut qu’à défaut de prendre en considération ces éléments vagues et incertains de la définition du mariage forcé, la force du précédent créé par le cas de la CRFA est potentiellement insuffisante pour la poursuite future de cas de mariage forcé en dehors du contexte de la Sierra Leone, limitant la possibilité d’une justice pour l’ensemble des victimes de mariages forcés dans le monde.

Mots clés: Sierra Leone ; mariage forcé ; crimes contre l?humanité ; violence fondée sur le genre

Author’s Contact Information:

delvecchiojennifer@gmail.com

Project & Publications Type: Rapoport Center Working Paper Series